Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire. ( Jn 1, 14 )
« Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ». ( Lc, 2, 12 )
« Rien de merveilleux, rien d'extraordinaire, rien d'éclatant n'est donné comme signe aux bergers, Ils verront seulement un enfant entouré de langes qui, comme tous les enfants, a besoin de soins maternels ; un enfant qui est né dans une étable et qui, de ce fait, est couché non pas dans un berceau, mais dans une mangeoire. Le signe de Dieu est l'enfant, avec son besoin d'aide et sa pauvreté ». ( Benoît XVI )
Une femme a tissé le corps de Dieu.
Une femme ravie a bercé son Dieu.
Une femme attentive a nourri le Fils de Dieu.
On l'appelle Marie, Mère de Dieu.
Un enfant nous a dit la paix de Dieu.
Un sauveur nous est né,
Grâce de Dieu.
Un enfant nous a dit l'âge de Dieu.
Un enfant nous est né,
Gloire de Dieu.
Un enfant nous a dit le cœur de Dieu.
Un enfant nous est né,
Amour de Dieu.
Dans le petit enfant de la crèche accueillons avec joie Jésus venu nous visiter, présent chaque jour dans sa Parole et dans l'eucharistie.
Reconnaissons sa présence aimante au cœur de tous ceux que nous rencontrons.
Dieu a passé la nuit comme un guetteur.
La lumière de l'aube a brillé dans l'étable où Dieu nous a rejoints.
Les bergers s'en sont retournés sur leurs pâtures accompagnés du chant des anges, « dans la paix des hommes qu'il aime. »
N'aie donc pas peur de vivre !
Dieu lui-même a marché en nos chemins, nous invitant à le suivre avec son Fils. Il est allé de Bethléem aux rives du lac de Galilée.
Il a marché vers la Montagne de Sion, et s'est offert sur la colline du Golgotha. Il est ressuscité, pour nous conduire au Père.
Ne t'arrête pas ! Marche à sa suite ! N'aie donc pas peur de vivre !
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »
Joyeux Noël à chacun de vous, que Dieu vous bénisse.
Père Jean-Hugues Malraison
SAINTE FAMILLE / B (Père Basile)
Dimanche de la Sainte Famille de Joseph, Marie et Jésus. C'est une fête qui prolonge admirablement la célébration de Noël. Aussitôt après la naissance de Jésus, la Sainte Famille est formée …
L'année liturgique B, les textes bibliques ont une particularité propre : au lieu de mettre l'accent sur les vertus familiales comme on aurait pu s'y attendre, ils insistent sur la foi. Nous avons là un autre aspect de cette fête qui nous rappelle que la foi est une dimension essentielle de la vie familiale. Si elle est présente dans nos familles, alors les vertus familiales peuvent s'y épanouir.
La première lecture et la seconde présentent Abraham comme un modèle de foi. Il a répondu oui à l'appel du Seigneur. Sans savoir où il allait, il a quitté son pays et sa famille. Il a seulement cru à l'accomplissement de la parole de Dieu qui lui promettait une descendance issue de son sang. Descendance qui s'accroît aujourd'hui en ceux que l'Esprit Saint engendre à la foi. A partir de l'exemple d'Abraham, nous pouvons retenir deux choses au sujet de la foi, à savoir : 1° que celle-ci ne consiste pas « seulement [à] adhérer à des idées, des croyances ; c'est d'abord se mettre en route, s'engager sur le chemin que Dieu nous montre » ; 2° que la foi nous aide à supporter les épreuves. Par rapport à cela, le message d'espérance que nous livre Noël, c'est qu'en Jésus, Verbe de Dieu fait chair, Dieu est avec-nous (Emmanuel) dans notre combat contre toutes sortes de souffrance – y compris la souffrance liée à la crise sanitaire.
Selon l'Epître aux Hébreux, la foi d'Abraham est tellement profonde que ce dernier est prêt, à la demande de Dieu, à offrir son fils Isaac, celui-là même qu'il a reçu en exécution de la promesse divine. Il offre son fils et, ainsi, manifeste sa disponibilité. Il est prêt à rendre à Dieu ce don reçu, ce don qui ne lui appartient pas totalement. L'épreuve au travers de laquelle Abraham est passé signifie et manifeste profondément que les enfants appartiennent à Dieu. A cet égard, la foi d'Abraham interpelle les parents. Ils ne doivent pas avoir vis-à-vis de leurs enfants une attitude possessive. Ils ne doivent pas chercher, dans les relations qu'ils établissent avec eux, leur propre satisfaction, mais le bien des enfants, le bien de ces créatures aimées de Dieu, qui doivent progressivement acquérir leur autonomie et vivre leur vocation propre.
Nous voyons dans l'Evangile comment Marie et Joseph prennent conscience de ce que Jésus n'est pas un bien qu'ils possèdent, mais une responsabilité, un don de Dieu qui continue d'appartenir à celui-ci plus qu'à eux. C'est ce qu'ils expriment lorsqu'ils le conduisent à Jérusalem pour l'offrir au Seigneur, c'est-à-dire pour reconnaître qu'il appartient à Dieu. Démarche de foi semblable à celle d'Abraham, qui voit en Dieu la source et la fin de tout bien.
L'exemple que nous donne la Sainte Famille est avant tout un exemple de foi. « Dans la vie familiale de Marie et Joseph, Dieu est au centre ; il l'est en la personne de Jésus. La famille de Nazareth est sainte parce qu'elle est centrée sur la personne de Jésus. Voilà l'idéal qui est proposé aujourd'hui à toutes nos familles, parents et enfants ». Leur socle, ce sera la foi, la confiance en Dieu, qui lui seul a un plan merveilleux pour nous. Sans oublier qu'avoir confiance en Dieu permet de tenir bon ; qu'avoir confiance en Dieu nous évite de douter de l'amour de Dieu envers nous et nous permet de persévérer dans la prière ; qu'avoir confiance en Dieu renforce notre relation avec Lui, nous donne d'entrer dans ses promesses et d'accueillir ses bénédictions.
Puissions-nous tous nous laisser éclairer par la Lumière des nations qu'est Jésus pour pouvoir la répandre autour de nous et vivre en amitié avec ce Fils de Dieu et unique sauveur du monde. Que la prière de Joseph, le gardien et le protecteur de la Sainte Famille, et de Marie, la Mère du Verbe incarné, obtienne la confiance de la foi à toutes les familles du monde pour qu'elles restent toujours fidèles à l'amour de Dieu.
Epiphanie 2021
Nous voilà à fêter l'Epiphanie, qui, dans les pratiques populaires, avec le tirage de la galette, n'est pas avare d'une belle dimension symbolique. Comme nous chrétiens, nous aimons connaître la source de la bonne eau qui peut couler dans la société, il n'est pas inintéressant de se poser la question du sens de cette fête. Je verrai trois enseignements qu'il nous faudrait retenir de la lecture de l'évangile du jour : les signes, les personnes, et leur comportement.
Les signes. Les mages ont suivi l'étoile, c’est-à-dire, ils ont scruté les signes qui pouvaient leur être donnés pour se mettre en route, et pour s'engager sur le chemin qui mène à la foi. C'est une question réelle qui est posée à l'ensemble de notre société : sommes-nous curieux des signes que Dieu nous envoie, ou nous fermons nous, sans vouloir discuter, face aux questions posées ? Dans une société où Dieu disparaît de l'horizon des hommes, il reste, alors que les jeunes font des études de plus en plus longues, à étudier les disciplines qui nous mettent directement devant le créateur, telles que celles qui se penchent sur l'homme (l'anthropologie, qui étudie l'homme et son origine), sur la nature (la biologie, qui étudie l'évolution et ses articulations) ou sur le cosmos (l'astrophysique, qui étudie l'univers, sa naissance et ses propriétés). Travailler ces questionnements est certainement une bonne entrée mieux comprendre que Dieu a créé l'univers pour l'homme, et qu'il a créé l'homme à son image…
Les personnes. Il faut le dire, le Christ, en recevant les bergers avant de recevoir les rois, remet les choses à l'endroit, et nous donne une formidable leçon d'humanité. Oui, le Christ a commencé, au tout début de sa vie, à recevoir les exclus : les bergers, qui à l'époque étaient les refoulés d'une société romaine fondée sur l'inégalité. Il les a fait passer avant ceux qui comptaient… Mieux même, après les pauvres, le Christ reçoit en la personne des rois, les païens… 1 les pauvres ; 2 les païens. Quelle pédagogie !
Ces païens, qui vivent un véritable déplacement, -parce qu'ils ont accepté d'étudier les signes-, alors que les croyants de Jérusalem eux ne bougent pas ; eux avaient leur certitude et ne voulaient pas être dérangés. On ne les verra pas d'ailleurs, installés dans leur superbe, et les grands prêtres n'arriveront que lorsque le Christ mettra le peuple en ébullition par son discours fondé sur le relèvement de toute personne. C'est ce que dit St Paul dans la deuxième lecture, « Toutes les nations sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse dans le Christ Jésus par l'annonce de l'évangile ».
Notre comportement. 3ème enseignement. Les mages, après avoir vu le Christ, sont repartis par un autre chemin. Un autre chemin, c’est-à-dire, eux les païens, ils se sont convertis. Nous, après avoir entendu cet évangile, après avoir contemplé la crèche, allons-nous repartir par un autre chemin ? Notre cœur va-t-il se convertir, ou allons nous rester au seuil de nos vies ? Car finalement, que nous dit l'évangile que nous entendons dimanche après dimanche sinon de nous demander, à nous humains, d'être tout simplement… humains.
Seigneur que ton Evangile nous convertisse et nous rende meilleurs ! Frères et sœurs, quand le prêtre ou le diacre repose l'évangéliaire après l'avoir fait acclamer, il dit à voix basse « Que cet évangile efface mes péchés ». C'est ce que je vous souhaite, à vous aussi, pour cette Epiphanie et cette nouvelle année.
Thierry Merle Diacre 03 01 2021
BAPTÊME DU SEIGNEUR « B »
« En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain »
C'est le Baptême du Seigneur. Avec cette célébration nous replongeons dans les profondeurs de nos racines chrétiennes. Nous entrons alors dans le mystère de nos origines. C'est-à-dire à la suite du Christ, le Fils Unique du Père, nous sommes fils de Dieu qui est Trinité Sainte : Père, Fils et Esprit Saint.
Le Père qui se révèle dans la voix : « C'est toi mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai mis tout mon amour », le Fils qui se présente en l'homme : « Jésus…se fit baptiser par Jean dans le Jourdain », l'Esprit Saint qui apparaît en forme de colombe : « Il vit les cieux se déchirer et l'Esprit descendre sur lui comme une colombe ».
En cette liturgie, l'Eglise nous présente une belle catéchèse (un bel enseignement) de la vie chrétienne : une vie dans les pas du Christ, notre Seul modèle et Unique référence.
Le Baptême du Seigneur nous dit et redit que l'amour de Dieu a été versé dans nos cœurs par l'Esprit Saint. Un amour marqué du sceau de la grâce et qui fait grandir dans la foi, avancer dans l'espérance et progresser dans la charité.
A la lumière du Christ, chacun et chacune depuis son baptême porte désormais, dans son humanité profonde, fragile et blessée la vie même de Dieu : sa grâce, son souffle, sa force, le poids de sa présence. Voilà qui rappelle tout l'Amour Créateur de Dieu : « fait à son image et à sa ressemblance ».
Par Jésus baptisé, la foi en nous se fortifie. Avec Lui, l'amour en nous s'épanouit. Et En Lui, l'espérance en nous s'illumine.
Toi ma sœur, toi mon frère,
- Qu'as-tu fait de ton baptême? Que dis-tu de ta consécration par le baptême ? (Que l'Evangile « Marc 1, 7-11 » enrichisse, ici, ta méditation)
- Comment tu vis, dans les temps présents, les belles promesses que le baptême réalise? (Que la Première lecture « Isaïe 55, 1-11 » nourrisse, ici, ta réflexion)
- De quelle manière témoignes-tu de l'actualité de la grâce de Dieu en toi? (Que la Deuxième lecture « 1Jean 5, 1-9 », féconde, ici, ta relecture)
Au nom de ton baptême,
En ce début d'année que Dieu renouvelle pour toi et tous tes chers son amour indéfectible. Que sa bienveillance à jamais te relève, te console et t'accompagne. Et que sa bonté infinie porte à son accomplissement ses belles promesses, pour ce nouvel an : « Que le Seigneur te bénisse ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il te prenne en grâce ! Que le Seigneur t'apporte la paix ! » (Nombres 6, 22-27).
P. Davy B.B