Paroisse St Pierre en Pays Roussillonnais diocèse de GRENOBLE VIENNE (38)

COVID-19 – Historique des homélies et messages pour Noël 2022

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Bernard BUISSON – Diacre

MEDITATION  VEILLÉE DE NOËL 2021

Isaïe, 9,1-6, Saint Paul à Tite, 52, 11-14 ; Luc 2.1-14. La Sainte famille

Noël vient du latin « Dies Natalis Domini » Jour de la Naissance du Seigneur.

Qui dit, naissance, dit enfant. Ne soyez donc pas surpris si j'utilise un langage d'enfant pour parler de cette naissance  extraordinaire.

Si je vous pose la question : « Que représente Noël pour vous ? »

Vous allez me répondre :

Les vacances, le  réveillon, peut-être : la naissance de Jésus. Mais à coup sûr : Noël c'est le Père Noël, les cadeaux

Et bien,  je vais vous  surprendre,  vous avez raison. Noël  c'est le temps des cadeaux, ou plus exactement d'un cadeau.

A Noël, Dieu nous a fait cadeau de son fils Jésus, c'est à dire qu'il nous donne son amour, sa vie donc, Dieu s'est donné lui-même. Car Il est en nous

Je vais essayer de vous expliquer :

Vous le savez. Dieu on ne le voit pas. Pourtant il est il est toujours avec nous ; On ne peut pas s'en passer. Il est comme l'air qu'on respire,  on ne le voit pas, mais il est bien là, nous en avons besoin pour vivre. Comme on ne  voit pas Dieu, on l'oublie. On oublie Dieu qui nous a créés, qui a tout créé.

Alors Dieu en avait assez qu'on ne le connaisse pas, qu'on lui fasse toutes sortes de reproches parce qu'Il ne faisait pas ce qu'on aurait voulu qu'il fasse pour nous.

 Il en avait assez qu'on ait peur de lui, qu'on lui offre des animaux en sacrifices pour nous faire aimer, alors que lui, qui est tout amour, tendresse et miséricorde,  veut  le bonheur de ses enfants, notre bonheur.

Dieu a donc décidé de faire un cadeau  à nous ses enfants, hommes et femmes de la terre.

Mais pas n'importe quel cadeau. Un cadeau utile. Un cadeau qui le ferait connaître, lui, Dieu, comme un  père. Un cadeau qui aiderait les êtres humains à vivre, un cadeau qu'ils aimeraient  et qui les aimerait, un cadeau qui leur ressemblerait.

Et  alors, Dieu s'est souvenu que ce que les hommes  aimaient le plus, c'était leurs enfants. Il a donc décidé de leur envoyer comme cadeau un enfant, un bébé  qui  naîtrait comme tous les bébés,  dans une famille avec un papa et une maman comme tout le monde.

Avec ce bébé, avec Jésus, Dieu nous a donné un frère.

Certes,  ce  bébé est né dans une étable. Cela nous choque ! Peut être, était-ce pour montrer que ce bébé était comme tous les autres  à cette époque, pauvre,  dans un pays pauvre. ?

Et puis vous savez,  tous les enfants, même aujourd'hui, ne naissent pas dans notre confort. Nous voyons tous les jours à la télévision des petits bébés qui  sont nés dans des camps de réfugiés, et qui vivent sous des tentes dans le froid,  la pluie  et le vent.

Ce bébé on l'a appelé JESUS, c'est-à -dire Dieu Sauve.

On a dit qu'il est le fils de Dieu, parce que sur terre  Dieu s'appelle Jésus. Il est semblable à tous les Hommes, semblable à tous les fils de Dieu. Jésus est le fils, le premier des fils.

Noël, c'est donc la naissance  de Dieu  chez les Homme, les hommes et les femmes, c'est-à-dire, chez tous les êtres humains.

Les savants ont appelé cet évènement, le mystère de l'incarnation, car Dieu a pris le même corps que les Hommes ses enfants

Noël, c'est donc ce cadeau que Dieu nous a fait de vivre avec nous, sur terre,   la même vie que nous, mais plus encore, il nous fait le cadeau  de la vie éternelle qui se poursuivra après notre mort. C'est ce que nous allons proclamer dans le Je crois en Dieu, dans quelques minutes : « Jésus est ressuscité des morts  est monté aux cieux  est assis à la droite de Dieu »

Mais alors, qu'est ce que ça change, pour nous, que Dieu soit venu chez les Hommes pour vivre leur vie ?

D'abord, les Hommes ont compris  que le Dieu qui leur a donné la vie n'était pas une idée, une illusion, mais un père qui avait maintenant un visage d'Homme. Un père qui s'est abaissé pour se mettre au niveau de ses enfants. Un père  qui a voulu ressembler à ses enfants pour que tous ses enfants lui ressemblent dans sa vie divine.

Ça signifie que tous les Hommes sont frères, fils de Dieu comme Jésus ; qu'ils sont égaux.

Ce qui change aussi c'est  que tout ce que Jésus  a enduré, pendant sa vie sur terre, les insultes, les trahisons, les tortures et même la mort, je peux les porter, moi aussi,  car c'est lui Jésus qui les porte avec moi. Jésus en est sorti vainqueur, pour que nous en sortions vainqueur.

Jésus est  ressuscité pour que nous soyons nous aussi, des ressuscités.

Avant de conclure cette méditation, je voudrais attirer votre attention sur la fête de la Sainte Famille  que nous allons célébrer dans deux jours.

Puisque Dieu est né dans une famille humaine, il est naturel qu'il veuille élever à Sa Sainteté les personnes qui la compose, Jésus,  Marie,  Joseph.

Le pape Jean-Paul II considère lui que «  toutes les familles sont saintes puisque elles trouvent leur origine dans l'amour même de Dieu »

Certes, la famille est la cellule de base de la société. Celle où nait la vie, là où elle est nourrie protégée, accompagnée. Celle aussi où la vie est éduquée par l'exercice de la tolérance du partage, du pardon, de l'écoute, celle où se vit l'amour mutuel, là où est dispensée la connaissance, là encore où s'éveille la foi.  Mais plus encore, c'est au sein de la famille que, nous parents, sommes, selon Saint Paul (1 Co 4), « les intendants de Dieu »  puisque c'est là que Dieu nous délègue une partie de sa puissance créatrice,  par les enfants auxquels nous donnons la vie,  à partir de rien, si ce n'est d'amour.

Pour terminer j'ai bien envie de nous rappeler notre baptême à tous, petits et grands : Ce cadeau que Dieu nous fait de son amour en la personne de Jésus, ne le gardons  pas pour nous, il est trop précieux.

 Partageons- le avec notre famille,  nos amis. Disons  sans gène et avec conviction  que Dieu est amour, qu'il nous aime et qu'il veut notre bonheur.

Rappelons nous que l'amour, c'est comme la lumière des  bougies, plus on la  donne, et plus il y en a.

Alors, avec les anges, nous pouvons chanter :

Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes  qu'il aime.

C'est NÖEL

Bernard BUISSON, diacre 
25.12.2021

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Curé des Paroisse St Pierre en Pays Roussillonnais et Notre Dame des sources en Sanne Dolon

Homélie solennité de l'épiphanie année C

L'Épiphanie que nous fêtons aujourd'hui est une manifestation de Dieu. C'est le Christ Jésus qui est révélé aux nations, proches et lointaines.

Comme il s'est révélé en premier aux bergers autour de la crèche qui sont venus voir et adorer l'enfant Jésus.

Comme il s'est manifesté au peuple d'Israël et aux grands prêtres qui ne l'ont pas reconnu. Comme il se manifeste dans le lointain orient aux mages qui n'hésitent pas à se mettre aussitôt en route.

Dieu utilise des signes pour nous appeler. Et s'il agit ainsi c'est parce qu'il nous a aimés le premier. C'est d'abord Lui qui nous appelle

En ce dimanche de l'épiphanie, à nous aussi Dieu fait signe aujourd'hui.

Voilà le grand signe, l'épiphanie du Seigneur : ces mages, étrangers à l'Alliance de Dieu, ont été conduits par Dieu jusqu'à son fils, lumière du monde.

Les mages sont des savants curieux de découvrir la réalité de notre monde, ce sont des païens qui ne sont pas de la religion juive, mais ils sont des chercheurs de Dieu qui scrutent le ciel pour en découvrir les signes.

CHERCHER DIEU c'est là le premier temps de cette fête de l'épiphanie. Dieu se donne à nous par des signes et par sa Parole.

Encore faut il pour le trouver que nous ayons ce désir de le chercher, d'aller vers Lui qui ne cesse de venir à notre rencontre.

Car c'est d'abord Dieu qui cherche l'homme, avant même que l'homme fasse le premier pas.

Les mages sont toujours en attente, guettant le moindre signe dans l'univers. C'est pour cela qu'ils ont vu la lumière, l'étoile nouvelle qui est apparue à la naissance du Christ.

Ainsi s'accomplit la prophétie d'Isaïe (au ch 60 dans la 1è lecture) :

« 1 Debout, Jérusalem, resplendis ! Elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi.

4 Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore. »

La fête de l'Épiphanie avec les mages venus d'Orient, prend ainsi tout son sens et donne la dimension universelle du message évangélique.

Les mages ont donc répondu à un appel intérieur puissant, l'Esprit agissant déjà en eux. Ils se sont mis en route pour comprendre ce que signifie cette nouvelle étoile.

SE METTRE EN ROUTE c'est le deuxième temps de l'épiphanie.

Les mages n'ont pas hésité à quitter leurs habitudes, leur sécurité, à se mettre en route pour suivre l'étoile, le signe que Dieu leur donne. Ils savent que cela les dépasse mais ils répondent aussitôt à l'invitation de Dieu. Comme Abraham bien avant eux à répondu à l'appel de Dieu et s'est mis en route pour aller vers un pays que Dieu lui montrerait.

Comme les premiers apôtres qui eux aussi ont laissé chacun leur métier, leur famille pour suivre Jésus qui leur faisait signe en passant devant eux.

Une fois en route les mages ont parcouru le long chemin qui les a menés a Bethléem devant la crèche devant l'enfant Jésus.

La première chose qui nous frappe lorsque les Mages ont rencontré Jésus, c’est l’adoration. Ils entrent et se prosternent devant Jésus.

ADORER c'est le troisième temps de l'épiphanie

Les mages cherchaient Celui qui est au-dessus de tout, le Messie qu'espérait Israël.

Et que voient-ils en arrivant ? un petit enfant tout frêle, couché sur la paille, sans aucun signe d'une royauté temporelle. Cela aurait pu les décourager, mais au contraire, ils s’agenouillent et ils reconnaissent Celui que le monde attendait.

Les Mages disent précisément à leur arrivée à Jérusalem : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile à l'orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui ».

Le but de la démarche est clairement énoncé : « Nous sommes venus nous prosterner devant lui ». L'intention profonde, qui habite leur cœur est exprimée par ce verbe « se prosterner ». Ils reconnaissent ainsi en Jésus ce Dieu transcendant qui se fait l'un d'entre nous, qui vient visiter le monde, qui vient sauver l'humanité des ténèbres du péché.

Ces mages sont les premiers païens qui viennent adorer le Fils de Dieu. C'est déjà une annonce de ce qui se passera après la résurrection de Jésus. La lumière qui brille dans la nuit de Bethléem rayonnera jusqu'aux extrémités de la terre.

“Je suis la lumière du monde, dira Jésus ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres.”

Après un temps d'adoration les mages offrent au Seigneur les présent qu'ils ont apportés.

OFFRIR c'est le quatrième temps de l'épiphanie.

Les mages offraient l'or à l'enfant Jésus au titre de Roi, la myrrhe en vue de l'ensevelissement du corps humain du Christ après sa mort sur la croix ; enfin avec l'encens ils l'adoraient en tant que Dieu.

De telles offrandes n'avaient pas d'abord une utilité matérielle, mais une signification spirituelle, qui montrait que les mages avaient été illuminés intérieurement.

Ils offrent ainsi à Dieu ce qu'ils ont de plus précieux, ils offrent toute leur vie.

Puis ils se mettent en route pour retourner chez eux témoigner de cette rencontre, en évitant le piège tendu par Hérode.

TÉMOIGNER c'est le cinquième temps de l'épiphanie

Les mages vont annoncer ce qu'ils ont découvert en rencontrant Dieu, proclamer la venu du Sauveur Jésus, Dieu fait homme.

Chercher Dieu, se mettre en route, adorer, offrir, témoigner voilà le parcours de l'épiphanie pour nous aujourd'hui.

En cette fête soyons donc nous aussi des chercheurs infatigables de Dieu, mettons nous en route pour le découvrir dans tous ceux que nous rencontrons, prenons le temps d'une vraie rencontre avec lui dans la prière et l'adoration, offrons lui toute notre vie, nos intentions, nos actions.

Et soyons nous aussi les apôtres du Christ annonçant la Bonne Nouvelle du salut à tous nos frères, proches ou lointains

Père Jean-Hugues Malraison

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Père Davy

Père Davy

DIMANCHE 9 JANVIER 2022. BAPTEME DU SEIGNEUR. ANNEE « C »

Isaïe (40, 1-5. 9-11) ; Psaume 103 (104) ; Tite (2, 11-14 ; 3, 4-7) ; Luc (3, 15-16. 21-22)

Aujourd'hui, nous célébrons le Baptême de Jésus, le premier acte public de sa vie, le prolongement même de son épiphanie (sa manifestation comme Fils de Dieu, Sauveur du monde)

Jésus n'avait aucun péché à se faire pardonner, il n'avait aucune culpabilité. En se faisant baptiser, Jésus veut épouser pleinement l'élan, le désir de l'homme suppliant Dieu de le justifier et de l'apaiser. Il se montre viscéralement solidaire de nos inquiétudes, de nos appels à quelque chose de vrai et de pur.

A sa prière qui suivait le baptême, le ciel répondit : le Père dévoilé dans la voix, « Toi, tu es mon Fils bien aimé ; en toi, je trouve ma joie » ; le Fils assumé dans l'homme qui se fait baptiser des mains de Jean le Baptiste, « Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu'après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s'ouvrit » et l'Esprit Saint manifesté « sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus ».

Jésus qui se fait baptiser est ce « Serviteur » annoncé par Isaïe, celui qui vient inaugurer une ère nouvelle. De cette fonction et revêtu des pouvoirs de l'Esprit Saint, dit Saint Paul à Tite, Jésus ouvre pour tout baptisé les portes du ciel, il donne accès à la vie de Dieu. En effet, « rendus justes par sa grâce, nous devenions en espérance héritiers de la vie éternelle ».

Dans le baptême du Christ c'est le renouvellement de toute la création qui est annoncé. C'est notre propre baptême au cours duquel nous avons été crées fils de Dieu, grâce à la présence vivante de l'Esprit qui nous fait participer à la mort et à la résurrection du Christ.

Toi mon frère, toi ma sœur,

En célébrant le baptême de notre Seigneur : Que dis-tu de ton baptême ? Qu'as-tu fait de la grâce reçue, cette vie de Dieu en toi ? De quelle manière tu en prends soin et tu en rayonnes dans l'Eglise et dans le monde ? Par le baptême, à la suite de Jésus, tu es prêtre pour sanctifier, prophète pour enseigner et roi pour servir. Comment, dans la réalité, tu vis cette mission ?  

Père Davy B. B.